Fourmillements en Shiatsu : une manifestation pleine de sens
Dès les premières pressions d’une séance, il arrive que l’on ressente des picotements, des pulsations, ou même comme de petites décharges internes. Ces sensations, bien que parfois surprenantes, ne sont jamais prises à la légère en Shiatsu.
Elles sont le signe d’un dialogue profond entre le corps, le toucher du praticien, et tout ce qui circule en nous : le système nerveux, l’énergie vitale, les liquides, mais aussi les mémoires enfouies dans nos tissus.
Côté occidental : le système nerveux en jeu
En médecine, ces sensations portent un nom : paresthésies. Elles désignent des réactions passagères liées à une modification de la transmission nerveuse. Pendant le Shiatsu, plusieurs mécanismes peuvent être à l’origine de ces ressentis :
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Une compression légère d’un nerf due à une posture inhabituelle
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Une relance de la conduction nerveuse dans une zone peu sollicitée
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Une activation du système parasympathique, qui induit un relâchement global
Ces fourmillements montrent souvent que le système nerveux est en train de se réajuster, de lâcher ses automatismes, pour retrouver une meilleure fluidité.
Posture et compressions passagères
Parfois, la cause est simple : un appui ciblé ou un membre mal positionné peut comprimer un nerf. Mais au lieu de parler de maladresse, on pourrait plutôt y voir un échange subtil. Ces compressions révèlent des zones silencieuses, devenues invisibles à force d’habitude, et que le relâchement du corps met enfin en lumière.
Le basculement vers le parasympathique
L’un des effets puissants du Shiatsu, c’est ce glissement naturel vers l’état parasympathique – celui du repos, de la digestion, de la récupération. Dans ce relâchement profond, il n’est pas rare que des picotements apparaissent, souvent dans les extrémités.
Ce sont des signaux clairs : le corps entre dans une phase de récupération véritable.
Un réveil sensoriel
Le manque de mouvement, le stress, ou les postures figées peuvent engourdir certains nerfs. Le Shiatsu, par ses pressions précises, réactive ces zones. Et parfois, cela se manifeste par une sensation vive, presque électrique, comme une onde qui traverse. Le système nerveux se remet en marche.
Circulation relancée : sang et lymphe au travail
Quand la pression libère les tissus, la circulation reprend. Le sang et la lymphe irriguent de nouveau certaines zones, éliminent les toxines, réveillent les cellules. On ressent alors un effet proche d’un “membre endormi” : les picotements témoignent de ce retour du flux, souvent accompagné d’une sensation de chaleur.
Comparaison : membre engourdi et effet Shiatsu
Comme lorsqu’un bras resté coincé recommence à fourmiller en retrouvant sa mobilité, le Shiatsu réactive des zones mises en pause. Ces fourmillements sont le signe que quelque chose se remet en mouvement. Un retour à l’équilibre.
Lecture énergétique : quand le Qi circule de nouveau
En Médecine Traditionnelle Chinoise, ces sensations sont le reflet d’un Qi ou d’un Xue (sang) qui circule à nouveau dans un méridien jusque-là bloqué. Lorsqu’un point s’ouvre, l’énergie peut reprendre son chemin, parfois avec force.
Points-clés : verrous et déblocages
Certains points jouent le rôle de verrous. Quand ils sont mobilisés, l’énergie peut enfin circuler à nouveau. Les sensations qui suivent – parfois intenses – sont le signe d’un travail intérieur en profondeur.
Vibrations, pulsations : l’énergie revient
Une sensation de courant, une pulsation subtile… autant d’indices que le Qi circule à nouveau. Ce n’est pas un symptôme inquiétant, c’est le signe que l’équilibre revient, doucement mais sûrement.
Mémoire émotionnelle du corps
Notre corps garde en mémoire ce que l’on n’a pas toujours pu dire : un deuil, une peur, un choc. Le Shiatsu peut réveiller ces traces silencieuses. Cela se traduit par des fourmillements, des frissons, une vague de chaleur… comme si quelque chose se remettait à vivre.
Une autre manière de ressentir
Certaines personnes décrivent ces sensations comme un courant intérieur, une lumière qui s’ouvre. C’est un langage du corps, souvent difficile à traduire en mots, mais qui témoigne d’une perception plus fine, plus présente.
La MTC le dit simplement :
“Là où le Qi stagne, la douleur s’installe. Là où il circule à nouveau, la sensation revient.”
C’est exactement ce que racontent ces fourmillements : la vie qui revient, là où elle s’était mise en pause.