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Les soignants sur le futon du Shiatsu

 

Ce n’est pas une révélation que de dire que le secteur  de la santé est malade, que le nombre de Burnout explose dans ce secteur d’activité. Qu’ils soient aides-soignants, infirmières, sages-femmes, médecins de ville, médecins anesthésistes, spécialistes, psychologues ou cadres de santé… dans les secteurs privés, publics ou bien en libéral, chacun souffre. Ces professionnels qui prennent soin de nous sont soumis à rude épreuve et sont de plus en plus nombreux à venir s’installer sur mon futon pour bénéficier d’une séance de Shiatsu.

 

 

Quelles sont les raisons qui les poussent à venir ? C’est la question à laquelle ils ont volontairement répondu. Bien sûr, autant de raisons que d’individus :

 

 

- « Ma femme a dormi après être venue vous voir, alors je viens. » (Sébastien : médecin généraliste de ville)

 

 

- « C’est parce que tu sais accueillir notre Moi qu’on nie justement, parce que nous sommes des « Soi niant », nous ne pouvons plus ou ne savons pas prendre soin de nous. » (Dominique : cadre de santé)

 

 

- « Tu nous fais bénéficier de manière bienveillante et généreuse de tes savoirs, tout en prenant en compte notre savoir/expérience de la maladie, donc la relation est équilibrée. Et surtout, tu nous prends en charge dans notre globalité. » (Anne : infirmière)

 

 

- « Comme c’est une branche de la médecine chinoise, somatique et  psychisme sont mêlés…… et on ressort des séances mieux dans ses baskets, plus ancré dans la vie et moins angoissé avec un meilleur sommeil. » (Séverine : infirmière)

 

 

- « Dans notre métier, nous sommes souvent hyper spécialisés et traitons et sommes traités de manière « fragmentée » comme si nous étiquetons le patient (ou sommes étiquetés quand nous tombons malades à notre tour ! ) : « la menace d’accouchement prématurée de Madame X, l’entorse de Monsieur Y, ... ». Nous sommes souvent résumés à un symptôme et notre « cas » est transféré à un autre praticien spécialisé si le symptôme sort du champ de compétences du premier professionnel rencontré. Le shiatsu nous prend dans notre globalité, le corps et l’esprit et nous renvoie à nos ressources personnelles pour repartir, rebondir… Non seulement nous redevenons une « entité » mais en plus nous redevenons acteurs du maintien de notre bonne santé ! » (Sabine : sage-femme hospitalière)

 

 

- « Nous avons reçu une formation scientifique, cartésienne mais quand on se réveille toutes les nuits à 2h du matin, on se dit qu’il y a peut-être bien autre chose qui se joue… » (Cécile : sage-femme libérale)

 

 

- « Je viens faire des séances de Shiatsu pour recharger mes batteries, pour ré-harmoniser le corps et l’esprit afin de retrouver toute l’empathie et la congruence indispensables à la prise en charge des patients »  (Aurélie : infirmière de bloc)

 

 

Voilà pourquoi, le soir venu, après leur service ou garde de 24h, ils viennent faire des séances de Shiatsu. C’est une immense fierté et un grand bonheur de recevoir ces acteurs du corps médical qui me font confiance et passent la main pour prendre soin d’eux-mêmes. En les aidant à préserver leur santé, ils pourront prendre soin de la mienne lorsque j’en aurai besoin : la boucle est bouclée !